Faites vous partie de ceux qui sont perdus lorsqu’on parle végétarisme, véganisme, végétalisme ou flexitarisme ?
Souvent, lorsque j’emploie ces termes, je vois des yeux s’écarquiller, monter au ciel ou balayer de gauche à droite pour voir si le reste de l’assemblée partage le même moment de solitude devant ces termes qui apparemment font peur, sans que je sache bien pourquoi.
Non ce n’est pas une maladie.
Ce n’est pas non plus un caprice, une lubie ou une envie de se démarquer des autres.
Ce peut être par conviction, pour raison de santé, ou une histoire de gouts.
Avant d’aller plus loin, prenons le temps de définir ce qui se cache derrière chaque terme.
Végétarisme : alimentation excluant les protéines d’origines animales au profit des protéines végétales.
Dans le régime végétarien, si la chair de viande est toujours bannie, plusieurs tolérances existent cependant pour les oeufs, les laitages et les poissons. On parle dans ce cas de régime :
– lacto-végétarien : permet la consommation produits laitiers mais pas d’oeufs
– lacto-ovo-végétarien : permet la consommation des produits laitiers et des oeufs
– pesco-végétarien : consommation de lait, oeuf et poisson
Flexitarisme : plus une attitude qu’un régime a proprement parler, elle consiste à limiter sa consommation de viande la plupart du temps
Végétalisme : alimentation excluant toutes les denrées d’origine animale (y compris les produits laitiers, les œufs et le miel)
Etre végan dépasse le domaine strict du régime alimentaire, dans la mesure où cela suppose d’éviter la consommation et l’usage de tous produits d’origine animale dans la vie courante (chaussures, vêtements, cosmétiques…). Il est courant de lire qu’il s’agit d’un mode de vie avec un engagement fort contre l’exploitation animale.
Végétarisme, végétalisme, véganisme : est-ce bon pour la santé ?
Je ne suis pas diététicienne, ni nutritioniste et je n’ai ni la prétention ni l’envie de faire un cours magistral sur les bienfaits de ces régimes.
Ce que j’en sais provient de ce que je lis sur différents sites ou magasines spécialisés, à savoir que c’est un régime équilibré, riche en fibres, faibles en acides gras saturés. Et qu’il aiderait à lutter contre les maladies cardio-vasculaires, le cholestérol, voir à réduire les risques de cancers et de certaines infections bactériologiques alimentaires.
Ce qui est certain, c’est que ces régimes nécessitent une vigilance pour apporter tous les éléments nutritifs dont le corps a besoin pour être en forme. La présence de protéines, fer, calcium ou autres nutriments est soit moindre, soit moins facilement assimilable par l’organisme. Ce qui suppose de penser aux substituts (oléagineux, légumineuses…) et de favoriser certaines combinaisons pour en garantir une absorption par le corps.
Que l’on soit adepte du végétarisme, végétalisme ou véganisme, pourquoi faudrait-il se justifier ?
La méfiance que je rencontre encore assez souvent face à ces régimes alimentaires est d’autant plus surprenante que tout le monde a déjà mangé végétarien au moins une fois et mange bien plus souvent végétarien qu’il ne le pense.
D’ailleurs, en approfondissant le sujet avec mes interlocuteurs, nombreux sont ceux qui concèdent ne pas / ne plus chercher à manger de la viande ou du poisson à chaque repas.
Dans ces cas, je leur annonce qu’ils sont déjà flexitariens, avec un clin d’oeil pour bien préciser que ce n’est pas un mal !
Trève de plaisanterie, la tolérance envers ces différents régimes me semble être tout ce qu’il y a de plus normal. Nous sommes tous libres de choisir notre alimentation. Celle qui nous fait plaisir, celle qui nous fait du bien, celle avec laquelle nous sommes en harmonie.
Personnellement, je ne suis pas végane. Je comprends et respecte le mouvement, la vertu que voue le véganisme au bien-être animal. J’ai choisi de limiter ma consommation de produits d’origine animale mais je ne l’exclue pas. En revanche, je suis vigilante à l’origine des produits animaliers que je continue de consommer.
Je ne suis pas née végétarienne. Ma famille ne l’a jamais été.
Mais je le suis devenue.
Et ça ne s’est pas fait en un jour.
Inutile de le cacher, je suis atteinte de TCA depuis de longues années. Cette maladie dont on ne guérit jamais vraiment, altère considérablement le rapport à l’alimentation.
Comme beaucoup de personnes concernées, j’ai connu plusieurs cycles avec des périodes de guérison puis des rechutes.
A chaque fois, la phase d’apprentissage pour se réalimenter a été compliquée et à chaque fois, je me suis retrouvée à ne plus avoir envie de certains aliments.
Ou plutôt à ne plus pouvoir les ingérer car mon organisme ne les tolère plus. La viande en fait partie. Et si je parvenais à apprécier un peu de viande blanche de temps à autre, je dois avouer que ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le poisson malheureusement tend à connaître la même destinée… exception faite pour les poissons crus – vive les sashimis, tartares et ceviche – qui gardent une belle place dans mon alimentation.
J’ai de la chance, j’ai toujours aimé les légumes et les fruits. Crus ou cuisinés. En accompagnement ou en salade, je ne peux envisager un repas sans eux.
Une passion pour les salades vertes, quand bon nombre considère que ça ne sert à rien dans l’assiette. Sans doute, n’ont-ils jamais eu la chance de déguster une laitue fraichement cueillie par leur grand-mère dans son potager. Déjà petite, il fallait éloigner le saladier de mon assiette si vous espériez pouvoir attraper une feuille (et je ne vous parle pas du coeur, que ma grand mère me mettait toujours de côté de toute façon !!) 🙂
Manger toujours les mêmes légumes, les cuisiner de la même façon… je comprends que ça puisse paraitre monotone.
D’autant que par réflexe, il est plus facile de retourner vers les légumes que l’on connait bien et dont on sait que la recette de gratin de courgettes que l’on mange de génération en génération marche bien.
Par contre, lorsque son alimentation est composée à 90% de fruits et légumes, il arrive que le dit gratin familial de courgettes – aussi bon soit-il – perde de son charme.
C’est comme cela que je me suis intéressée aux légumes oubliés ou en tout cas à ceux qui ne s’invitaient pas souvent à la table de mon enfance. Evidemment, les premières fois, il faut se lancer : vais-je savoir cuisiner ce topinambour tout biscornu ? Vais-je aimer cette feuille de blette dont j’ai souvent entendu dire que ce n’était pas bon ? Et que dire de ces gros potirons dont je ne sais même pas comment je vais pouvoir les éplucher ?
Végétarisme, véganisme, végétalisme : des régimes à la fois simples et complexes.
Quelle alternative a t’on lorsqu’on ne mange ni viande ni poisson pour conserver un apport en protéines suffisant ? A fortiori lorsque l’on fait du sport (ou que l’on est en pleine croissance… je ne suis plus concernée mais je pense aux enfants ;)) ?
Comment varier, apporter des saveurs et donner du relief aux plats végétariens pour renouveler chaque fois les sensations, apporter des émotions ?
Là encore, il m’a fallu attaquer des contrées inconnues autour du végétal et des protéines végétales… Tofu, tempeh, seitan… autant de « trucs » que je ne considérais même pas lorsque je faisais mes courses.
Pareil pour les céréales – fonio, amarante, complètes.. et légumineuses – lentilles, pois chiches, haricots… je n’aimais pas trop et ça ne me faisait pas rêver mais alors vraiment pas du tout du tout ! L’image des lentilles en conserve trop cuites de la cantine…. Bof bof….
Remplir ses placards d’ingrédients un peu intimidants – algues, purées d’oléagineux, compléter sa collection d’huiles (pépin de courge, lin, pistache, avocat…) pour multiplier les sources de minéraux, vitamines, lipides afin de garantir une alimentation équilibrée et variée.
Les épiceries bio sont une mine d’or pour cela ! J’aime beaucoup les produits de La Vie Claire
A force d’explorer, d’essayer, j’ai découvert un bel univers culinaire où la créativité a toute sa place.
Je m’amuse à essayer, ce que certains appellent des steaks végétaux ou des frauxmages. Pour me faire une idée surtout. Pour apporter de la diversité dans mes menus. Mais, en aucun cas pour avoir des substituts aux aliments exclus du régime végétarien ou végétalien (viande, oeuf, fromage…) et dont j’ai délibérément choisi de limiter la consommation.
Curieuse par nature, je m’amuse avec les bases de la cuisine végétarienne et végétalienne et j’expérimente.
Comme avec ce pavé au tofu et sésame noir, qui rappelle la texture de la ricotta ou de certains fromages frais, sans les égaler pour autant. Parfait pour varier ses petits déjeuners.
Ou encore comme le sel Kala Namak de Max Daumin, aux arômes de souffre qui ajoute une saveur d’oeuf dans des recettes véganes.
Associer des saveurs, jouer avec les textures, les couleurs, combiner des super-aliments sont autant de source d’inspiration et de plaisir qui m’aident à me réconcilier avec la nourriture.
Entre végétarisme, véganisme et végétalisme, les menus élaborés pour Papilles nomades combinent un peu des trois régimes.
Pas toujours facile, lorsqu’on est végétarien de trouver une carte un peu originale. Même si l’offre tend à se développer, notamment dans les restaurants, les plats végétariens se résument encore souvent à une assiette de légumes, une double ration de l’accompagnement standard…
Dans le meilleur des cas, on va trouver une option végétarienne mais avec un élément unique… Côté traiteur, la place du végétarien est inexistante ou se résume à une offre plus que limitée.
C’est sur la base de ce constat, que j’ai décidé de développer une offre Traiteur 100% végétarien, en misant sur un renouvellement permanent des menus proposés.
Avec une rotation des menus bi-hebdomadaire, une inspiration dans les cuisines du monde, je veux proposer une véritable alternative aux végétariens et à tous ceux qui veulent découvrir cet univers culinaire. Lutter contre l’image faussée que les régimes végétarien et végétalien sont plats, insipides et tristounets.
Mon offre est majoritairement végétarienne… ou plus précisément Ovo-Lacto végétarienne.
Bien que beaucoup de mes préparations contiennent du fromage ou des oeufs, je veille à proposer des alternatives à base de laits végétaux et de substituts végétaux aux oeufs (tofu soyeux, compote de pomme sans sucre ajouté, graines de lin…).
De la même façon, j’essaye toujours d’avoir des options sans gluten pour satisfaire un maximum de préférences alimentaires.
N’hésitez pas à me demander des adaptations ou ajustements personnalisés ! Le sur-mesure est là pour ça 🙂