Le Printemps, une renaissance éternelle
Inspiration et influence en cuisine
avril 4, 2025

Le Printemps, une renaissance éternelle

Ma saison de prédilection, c’est sans aucun doute le Printemps. Même si je sais apprécier et composer avec les autres saisons. Laissez-moi vous conter comment je patiente et profite de chaque saison dans l’attente du retour des beaux jours.

Délicatesse du Printemps

Observer la nature se réveiller, bourgeons, fleurs. Renouer avec une lumière énergisante. Respirer pleinement sans craindre le froid, la grisaille. Se débarrasser des couches empilées pour affronter le climat hivernal, qui chaque année me parait plus rude à supporter.

Et évidemment, côté cuisine, s’émerveiller devant la délicatesse des jeunes primeurs. Petits navets nouveaux qui remplacent les versions robustes de l’hiver. Asperges et petits pois qui affichent une teinte verte punchy. Aromates qui laissent entrevoir les salades des beaux jours. Fraises et tomates qui offrent un nuancier de coloris joyeux.

De l’importance des cycles saisonniers

Nos envies et besoins évoluent. Et en ce qui me concerne, je suis toujours ravie de retrouver des éléments propres à une saison. 

Le plaisir de changer de saison nous fait oublier à quel point nous étions pourtant pressés et soulagés d’en changer l’année d’avant.

Côté cuisine, il en est de même. Je me réjouis de retrouver certains primeurs tout comme de leur dire bye-bye à la saison suivante…

Retrouvez mon article Les primeurs qui font basculer de saison ou Hana Matsuri.

Une cuisine inspirée par les saisons

Chaque début de saison s’accompagne d’un nouvel élan, d’une dynamique propice à de nouvelles explorations.

La créativité permise par le fil continu des lectures inspirantes mais également l’enseignement de chaque expérimentation. La reproduction par l’envie de retrouver quelque chose d’apprécié, de reprovoquer un souvenir agréable. Mais au fond, qu’importe ?

Ma dernière composition, réunissait deux légumes parmi mes préférés de la saison : asperges vertes & petits pois.

Plutôt classique comme association non ? D’ailleurs, je suis sure qu’en remontant le fil de mes publications Instagram, je suis certaine de retrouver une ou deux préparations avec ces deux primeurs.

J’avais d’abord envisagé de les travailler dans un risotto, en accompagnement d’une polenta crémeuse ou en salade al dente. Là encore, des préparations courantes pour ces légumes en ce début de printemps.

Jusqu’à ce que je repense à un plat que j’avais vu à la carte d’un restaurant cet hiver : une raviole ouverte.

Evidemment, à ce moment, les légumes étaient tout autres. Tout comme l’assaisonnement proposé adapté aux ingrédients servis.

J’ai imaginé ma recette selon mes envies et avec une idée précise des saveurs que je souhaitais déguster.

C’est donc en raviole ouverte que j’ai travaillé mes jolis petits pois et asperges vertes. Accompagnée d’une farce à la ricotta et relevée avec mon pesto à l’ail des ours sauvage.

Alors création ou reproduction ? Inspirée mais non plagiée.

L’entre deux : inévitable transition

Qu’il est difficile d’attendre un changement de saison. Le raz-le-bol de la saison d’avant, l’envie de changer d’ambiance et d’activités. Mais le passage de l’une à l’autre n’est pas toujours aussi net. On doit parfois voguer entre deux. Comme ce printemps qui arès un aperçu prometteur semble nous narguer avant de revenir..

Cet entre deux offre là encore une belle opportunité de créativité.

J’ai en mémoire une maxime d’une amie : « au printemps, on peut tout se permettre en matière d’habillement : un collant opaque avec un débardeur, une doudoune sur un short… » . L’illustration parfaite de mixer ses garde-robes pour marquer le début d’une saison alors que l’autre n’a pas tout à fait disparu.

En cuisine, c’est la même chose. Associer des légumes de deux saisons ou pimper un légume saisonnier avec un avant gout de la saison qui s’annonce.

Gérer en douceur la transition : se faire plaisir tout en restant cohérent avec l’instant, sans dénaturer la saisonnalité. En évitant la tentation de succomber trop tôt aux premiers primeurs qui sont souvent importés en début de saison (même si ce n’est pas toujours facile de résister j’avoue !)

Deux exemples : 

  • Crémeux de poireaux à la noix de cajou, poireaux rôtis et une bonne dose de cerfeuil tout fraichement sorti.
  • Salade vitaminée et colorée : chou rouge et betterave chiogga rapés, avocat, myrtilles et fruit de la passion

Célébrer chaque saison

Le printemps nous rappelle que la nature est en perpétuel mouvement, tout comme notre créativité en cuisine. Qu’il s’agisse d’attendre les légumes de saison, de s’adapter aux caprices météorologiques, l’essentiel est de respecter ce que nous mangeons.

La cuisine saisonnière n’est pas qu’une question de fraîcheur et de saveur – bien que ces aspects soient essentiels. C’est aussi une façon de célébrer le changement et d’apprécier chaque moment pour ce qu’il offre d’unique.

Alors que je continue d’explorer les possibilités infinies qu’offrent les nouveaux primeurs, je vous invite à faire de même. Laissez-vous guider par vos envies, mais restez à l’écoute de ce que la nature propose en ce moment précis. Jouer entre créativité et respect des saisons que se trouve, selon moi, la véritable joie de cuisiner.

Et vous, quelle est votre création printanière préférée cette année ?